Le Futur de la Mobilité : Les Taxis Volants aux JO 2024 à Paris
Un Vent d’Innovation Souffle sur le Salon du Bourget
Lors du dernier Salon du Bourget, véritable vitrine du monde aéronautique, le secteur des véhicules volants a attiré tous les regards. Ces engins innovants, appelés eVTOL (pour electric vertical take-off and landing, ou « aéronef à décollage et atterrissage verticaux électriques » en français), sont annoncés comme une solution pour réduire le trafic routier et offrir de nouvelles options de mobilité.
Prêt au Décollage : les Taxis Volants Entrent en Scène
Les fabricants d’eVTOL ont promis que ces taxis volants seraient bientôt disponibles. Selon Archer, une entreprise leader dans ce domaine, la certification pour le déploiement de ces engins volants est en passe d’être obtenue. Des vols tests habités sont prévus au-dessus de la Silicon Valley dès 2024.
L’ambition est tout aussi grande pour le concurrent allemand, Volocopter, qui espère obtenir le feu vert des régulateurs européens pour lancer ses premiers vols durant l’été 2024, coïncidant avec les Jeux olympiques de Paris. La société chinoise Ehang semble prête à effectuer des vols en Chine dès la fin de l’année en cours.
Les eVTOL : Une Solution aux Embouteillages ?
L’idée derrière ces taxis volants est d’offrir un service de transport rapide et efficace pour les « derniers kilomètres », c’est-à-dire les trajets entre un aéroport et un centre-ville ou entre deux points d’intérêt séparés par une distance modeste. Ces véhicules volants auraient une autonomie de quelques dizaines de kilomètres.
Brian Gump d’Archer avance que ces véhicules innovants permettraient de gagner du temps : « En passant par les airs, on aide à résoudre le problème du trafic ». Airbus, pour sa part, vise à créer une alternative compétitive à Uber.
Les Défis à Relever : Nuisances Sonores et Consommation d’Énergie
Malgré ces promesses alléchantes, l’optimisme des constructeurs doit faire face à la réalité des défis techniques et environnementaux.
L’un des principaux enjeux est la gestion des nuisances sonores. Les fabricants affirment que leurs véhicules seraient 80 % moins bruyants qu’un hélicoptère. Cependant, les associations de riverains sont sceptiques, craignant que les zones d’atterrissage et de décollage, situées près des autoroutes et des aéroports, génèrent des nuisances supplémentaires pour les habitants.
Un autre défi important est la consommation d’énergie de ces appareils. En effet, si les eVTOL se généralisent comme moyen de transport « accessible à tous », la demande en électricité pourrait augmenter de manière significative. Paul-Franck Bijou, vice-président du développement commercial de Lilium, assure que la consommation électrique de leur eVTOL est faible et qu’elle serait inférieure à celle d’une voiture électrique par passager.